Le musée d’Art Occidental Ohara propose une collection de plus de 3000 œuvres. Il est situé au cœur du centre historique Kurashiki Bikan. Son entrée se trouve sur une rue piétonne et pavée qui longe le canal Kurashiki, où des bateliers promènent des touristes en quête d’authenticité. Caché derrière une petite porte dans un mur recouvert de lierres, l’entrée du musée est discrète. Le bâtiment de la galerie principale quand à lui est assez imposant. Semblable à un temple grec, l’édifice est resté identique depuis sa création en 1930. Son fronton est soutenu par quatre immenses colonnes grecs dont les deux centrales sont d’ordre ionique. Quoi de mieux qu’une qu’un temple antique, symbole des mythes et croyances des civilisations méditerranéennes pour mettre en lumière l’Art Occidental. À l’extérieur, de chaque côté de la cour, le visiteur peut admirer deux sculptures d’Auguste Rodin comme Les Bourgeois de Calais.
Qu’est ce que le OHARA MUSEUM OF ART ? Le musée a été fondé par Ohara Magosaburo (1880-1943) un riche industriel originaire de Kurashiki et fondateur des sociétés Kurabo. Il a participé à la création de nombreux projets d’interêt public dans la ville, hôpitaux et instituts de recherche.
Sur les conseils de Kojimma Torajiro (1881-1929) un artiste peintre de style occidental, il décide de collectionner et exposer des œuvres d’art occidentales. Ohara Magosaburo finance la réalisation de plusieurs voyages vers l’Europe et l’acquisition de nombreuse œuvres.
Achetées souvent directement dans les ateliers des artistes comme Monet à Giverny lorsqu’il travaillait sur la série des Nymphéas, beaucoup d’oeuvres impressionnistes sont présentées dans ce musée. On retrouve de grand noms comme Pierre Auguste Renoir, Paul Signac, Gustave Courbet,Giovanni Segentini ou encore Paul Cézanne pour le post-impressionnisme et le cubisme.Concernant le réalisme, l’établissement propose quelques superbes paysages notamment de Jean Baptiste Camille Corot et Jean-François Millet.
Des collections que le visiteur peut découvrir dans la galerie principale. Une version de l’annonciation par El greco, seule représentante de l’école espagnole du 16 ème siècle, trône seule dans une pièce au mur bleu. Une muséographie curieuse qui change notre perception et nous invite à regarder l’oeuvre d’un œil nouveau.
Les amateurs d’art découvriront la perception des artistes japonais de l’Occident lointain, ainsi que l’influence des grands peintres comme Paul Gauguin, Vincent Van Gogh ont pu avoir dans l’imaginaire Nippon. Un triptyque de Kojima Torajiro illustre magnifiquement cela. On peut y voir des Japonaises en tenues traditionnelles arpentant des jardins représentés graphiquement à la manière de Pierre-Auguste Renoir. Des tableaux colorés et rafraîchissants qui démontrent des échanges culturels fructueux entre Orient et Occident.